Avertisseurs de radars ou assistants d’aide à la conduite : est-ce légal ?

Avertisseurs de radars, assistants d’aide à la conduite, détecteurs et brouilleurs de radars ou encore applications pour smartphones : mieux vaut bien connaître la différence pour s’éviter de cruelles surprises !

Lesquels de ces dispositifs sont autorisés par le Code de la route ?

Lesquels sont prohibés et vous exposent à des sanctions ?

SauverMonPermis fait le point.

Les avertisseurs de radars

Les avertisseurs de radars

On qualifie d'avertisseurs de radars, les appareils visant à indiquer avec précision la position des radars fixes sur les routes, grâce aux bases de données à ce sujet.


Ces appareils étaient autorisés jusqu'il y a peu, puisqu'ils n'étaient pas assimilés à des détecteurs de radars. Le leader du marché Coyote proposait néanmoins une fonctionnalité permettant de prévenir les autres possesseurs de l'appareil de la présence d'un contrôle mobile. Mais cela, c'était avant 2012.

 

Persona non grata depuis 2012

Ces avertisseurs ont été prohibés suite à une mise à jour de l'article R413-15 du Code de la route par décret, entreprise en 2012. Désormais, le fait de détenir ou de transporter un appareil, dispositif ou produit de nature ou présenté comme étant de nature à déceler la présence ou perturber le fonctionnement d'appareils, instruments ou systèmes servant à la constatation des infractions à la législation ou à la réglementation de la circulation routière ou de permettre de se soustraire à la constatation desdites infractions, est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la 5ème classe. Le fait de faire usage d'un appareil, dispositif ou produit de même nature est puni des mêmes peines.

 

Les avertisseurs de radars : quels risques ?

Désormais, vous faire contrôler en possession d'un appareil apparenté à un avertisseur de radar vous expose à :

  • la confiscation du véhicule
  • la suspension de votre permis de conduire pour une durée de 3 ans au plus
  • le retrait de 6 points sur votre permis de conduire

 

Nota bene : si vous avez été contrôle avec un avertisseur de radars et souhaitez savoir combien de points il vous reste sur votre permis de conduire, pensez à consulter le site internet Télépoints !

 

Pour parer aux sanctions citées à l'instant, les constructeurs ont su faire évoluer leurs produits. Les assistants d'aide à la conduite s'inscrivent pleinement dans cette évolution. SauverMonPermis vous en parle en détails.

Les assistants d'aide à la conduite

Depuis 2012, les appareils qu'on appelait avertisseurs de radars ont été peu à peu remplacés par d'autres dispositifs, qualifiés pour leur part d'assistants d'aide à la conduite. Une terminologie faite pour coller au mieux à l'évolution réglementaire…

 

Les zones de danger

L'objectif est alors de mettre en place des outils qui n'indiquent pas précisément la zone d'un radar, mais vous avertissent d'une zone de danger. Les fabricants sont en effet partis d'un postulat fort simple, que vous avez sûrement déjà saisi : les radars étant censés, de l'aveu même de l'Etat, être installés dans des zones de danger, ces sociétés ont utilisé cet argument pour permettre in fine de toujours prévenir les conducteurs de la présence d'un radar !

 

Désormais, les distances de prévention répondent à ces caractéristiques :

  • les zones de danger sur autoroute sont annoncées sur une zone de 4 km
  • cette zone est réduite à seulement 2 km pour les nationales
  • elle est encore réduite à 500 mètres en ville

Dans ce dernier cas, l'identification est moins précise, mais demeure existante.

 

Un outil communautaire

Le caractère communautaire des assistants d'aide à la conduite ne change pas non plus : les utilisateurs peuvent toujours se prévenir mutuellement de la présence d'un radar mobile ou de tout autre danger. Ces assistants d'aide à la conduite délivrent également des messages liés à la sécurité routière.

Le cas des détecteurs et brouilleurs de radars

Ces appareils n'ont jamais été autorisés en France. Il s'agit d'appareils qui permettent de détecter un radar mobile ou fixe par une technologie spécifique.

 

En l'occurrence, les détecteurs et brouilleurs de radars captent les ondes électromagnétiques émises par les radars, aussi bien fixes que mobiles, lorsqu'ils se trouvent dans le champ de ces ondes, c'est-à-dire à proximité du radar.

 

Le détecteur détecté…

Bémol de taille pour les contrevenants : les forces de l'ordre disposent elles-mêmes d'outils permettant de détecter les détecteurs et brouilleurs de radars. C'est néanmoins sans compter sur les constructeurs, qui font régulièrement évoluer la technologie dans le but de détecter… sans être détecté.

 

Des sanctions très lourdes en cas de contrôle avec un détecteur de radar

Être contrôlé(e) avec l'un de ces détecteurs vous expose aux mêmes sanctions que celles prévues pour les avertisseurs de radars. Vous risquez ainsi :

  • la perte de 6 points sur votre permis de conduire
  • la confiscation du détecteur utilisé
  • la confiscation du véhicule
  • la suspension de votre permis de conduire
  • une amende de 1 500 €

Le cas des smartphones

Avec l'avènement des smartphones, les applications anti-radars se sont multipliées. Bien que le gouvernement ait exigé l'interdiction de toutes les applications à portée comparable à des avertisseurs de radars, il n'en reste pas moins très compliqué, pour les forces de l'ordre, de s'en assurer.


En effet, il apparait comme tout à fait inconcevable qu'un représentant de l'ordre, à chaque contrôle routier, exige du conducteur que celui-ci lui montre l'intégralité de ses applications pour en vérifier la légalité ! Notons toutefois que les principaux leaders du marché des assistants d'aide à la conduite ont mis à jour leurs applications, afin de se conformer à l'évolution législative.

 

Important : pour tout savoir des radars, des fixes au mobiles en passant par les tronçons ou les pédagogiques, consultez notre page dédiée.

Ce qu'il faut retenir

Il convient de bien différencier avertisseurs de radars, assistants d’aide à la conduite, détecteurs et brouilleurs de radars, et applications sur smartphones.

Les avertisseurs de radars et les détecteurs et brouilleurs de radars sont interdits : les contrevenants s’exposent à des sanctions.

Les assistants d’aide à la conduite et certaines applications pour smartphones sont autorisés par la loi !

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