PV de stationnement : pourquoi les automobilistes sont en colère
SauverMonPermis revient sur l’ire croissante des automobilistes de France quant à la dépénalisation des PV de stationnement.
Dans son article PV de stationnement : séance de rattrapage sur ce qui va changer, votre portail d’information vous parlait déjà de la dépénalisation des PV de stationnement, autrement dit de l’arrivée de tarif « élastiques » pour les amendes de stationnement, tarifs établies par les maires eux-mêmes et non plus par l’Etat. Mais en n’ayant pas tenu compte des remarques des automobilistes, les députés ne s’exposent-ils pas à une nuée de protestation ?
La dépénalisation des PV de stationnement, c’est quoi déjà ?
Comme SauverMonPermis vous le rapportait en exclusivité sur sa page Facebook, l'Assemblée nationale a voté la semaine dernière la dépénalisation des PV de stationnement, laissant le champ libre aux maires pour décider du montant de la pénalité : chaque élu pourra, si bon lui semble, porter le prix de la contravention à 25, voire 30 €.
Que dit l’instigateur de la dépénalisation des PV de stationnement ?
Jean-Jacques Filleul, élu PS à l’origine de la réforme, s’explique : « Peu dissuasive à Paris, la sanction est excessive dans nombre de petites communes ». Il s’agit, pour lui, « d’établir un lien avec le lieu ». Deux poids, deux mesures pour différents types de contrevenants, plus riches dans les grandes villes et fauchés en province ?
Les arguments des opposants à la dépénalisation des PV de stationnement
Contre cette justice à deux vitesses, la Ligue de défense des conducteurs (LDC) pointe du doigt une dépénalisation « synonyme d'une création d'un impôt supplémentaire qui ciblera uniquement les automobilistes ». L’association 40 millions d’automobilistes, pour sa part, redoute une autre conséquence : la constatation des infractions dépénalisées pourrait être confiée à des sociétés privées qui seront tentées, sur le modèle des sociétés travaillant pour la fourrière, de jouer la carte du rendement. « En fonction de l'humeur du maire par rapport à la place de l'automobile dans sa ville, on va voir les tarifs varier », déclare l’association. « Si vous prenez l'exemple de Paris, un tiers des parkings ont été supprimés en 10 ans. Forcément, on essaie d'éjecter la voiture de la ville mais on ne prévoit pas d'alternative ».
Prochaine échéance pour la mise en œuvre de cette réforme : une commission mixte paritaire Assemblée-Sénat doit se réunir prochainement. SauverMonPermis vous tient au courant de l’avancée d’un dossier d’ores-et-déjà très épineux.
Commentaires
Ajouter un commentaire