PV par drones : et s’ils devenaient la norme ?

Le PV par drone est-il un effet de mode ou, au contraire, l’avenir de la verbalisation en France ?

SauverMonPermis vous souffle 8 choses à savoir sur le sujet pour y voir plus clair.

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#1 : Surveiller par le ciel ? Les hélicoptères le font déjà

Ils sont particulièrement présents lors des grands départs en vacances : les hélicoptères occupés par les gendarmes qui, jumelles aux yeux, traquent les comportements dangereux des conducteurs. La surveillance des routes depuis le ciel n’est donc pas une chimère, mais bien une réalité.

#2 : Malgré un coût non négligeable, la vidéo-verbalisation vit une véritable montée en puissance

La montée en puissance de la vidéo-verbalisation a fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois, les municipalités découvrant les unes après les autres les attraits de ce mode de constatation des infractions. Un bémol toutefois : l’implantation dans le paysage urbain d’un réseau de caméras nécessite un investissement de départ… qui devrait toutefois être rapidement amorti. Qui plus est, les fonds injectés dans la vidéo-verbalisation sont autant d’euros économisés dans les véhicules et le gasoil pour sillonner la ville.

#3 : La vidéo-verbalisation est un procédé discret

Autre avantage de la vidéo-verbalisation : elle offre l’avantage de la discrétion. En effet, elle permet une constatation de l’infraction loin du contrevenant et, de fait, loin de ses éventuelles tentatives de négociation.

#4 : Le drone : efficace et discret

Cumuler le meilleur des arguments évoqués à l’instant : c’est un peu ce à quoi aspire le drone. Acquérir une flottille de drones représente, là aussi, un coût – mais le coût de fonctionnement d’un drone est sans aucune commune mesure avec celui induit pas le recours à l’hélicoptère. Et comme l’hélicoptère et la vidéo-verbalisation par caméra, le drone permet une grande discrétion lors de la constatation de l’infraction – une discrétion sans doute accrue par la petitesse de ses dimensions.

#5 : Le PV par drone va-t-il bientôt remplacer le PV par radar ?

Le PV par drone a tout pour plaire (à l’État) mais une caractéristique manque encore à l’appel pour faire de lui un chasseur redoutable : pour l’instant, le recours au drone permet simplement à un agent de constater par le biais de la caméra la commission d’une ou plusieurs infractions. Autrement dit, ce dispositif ne peut fonctionner en totale autonomie, comme le fait un radar automatique. Pour ce faire, ces "agents volants" devront avoir reçu une homologation en bonne et due forme, ce qui n’est nullement le cas aujourd’hui. Par conséquent et à ce jour, toutes les infractions au Code de la route ne peuvent pas être détectées et verbalisées avec les drones.

#6 : Le PV pour excès de vitesse par drone n’est pas pour aujourd’hui…

Conséquence du point précédent : les drones utilisés aujourd’hui ne permettent donc pas la verbalisation d’infractions à la vitesse, puisqu’aucune mesure ne peut être fournie.

#7 : … mais le drone reste un terrible ennemi d’infractions plus "visibles"

Cette incapacité à relever des mesures exactes n’empêchera toutefois par le drone de faire très mal aux contrevenants du Code de la route. Les infractions relevées par le biais de drones devraient donc concerner essentiellement certains comportements à risque "manifestes". Exemples :

  • dépassement par la droite
  • dépassement dangereux
  • non-respect des distances de sécurité
  • etc.

#8 : Une constatation de l’infraction par drone combinée à une interpellation au sol

Comme jusqu’à présent lors des sorties de l’hélicoptère, la constatation d’infractions par drone devrait s’accompagner d’un dispositif d’interception au sol. Les consignes (dressées par l’agent qui observera le retour caméra de l’appareil) seraient données aux motards de partir à la poursuite de tel ou tel véhicule pour dresser à l’encontre de son conducteur un avis de contravention en fonction de l’infraction constatée d’en haut. Et ce, dans un avenir pas forcément si lointain…

 

Crédit photo : Fabrice Balsamo pour Le Point

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